Décider pour son enfant

Prendre une décision ? OK. Impliquer son enfant ? Oula…

L’autre jour, je parlais des choix. De ces décisions qu’on impose aux enfants sans leur demander leur avis. Résultat ? Ils se sentent invisibles, pas écoutés et n’apprennent pas à choisir par eux-mêmes.

Mais aujourd’hui, j’ai envie de parler de l’inverse. Parce que, soyons honnêtes… parfois, ce n’est pas tant qu’on ne veut pas impliquer notre enfant, c’est qu’on a déjà du mal à s’impliquer nous-mêmes dans notre propre décision.

Bienvenue dans le club des adultes qui doutent (spoiler : tout le monde)

Prenons un exemple : vous devez déménager.

Ça fait des semaines que vous pesez le pour et le contre.
Vous avez fait des listes, demandé des avis, imaginé mille scénarios dans votre tête.
Et pourtant, plus vous avancez, plus ça ressemble à un flipper mental où chaque nouvelle info vient relancer le doute.

Et au milieu de tout ça, il y a votre enfant.

Vous l’aimez, vous voulez son bien. Alors vous vous dites :
“Est-ce que ça va le perturber ?”
“Est-ce que ce sera trop dur pour lui ?”
“Peut-être que si je lui cache mes doutes, il vivra mieux le changement…”

Alors, on met un sourire rassurant, on lui vend le positif :
“Tu verras, ce sera super ! Une nouvelle maison, des nouveaux copains !”

Mais à l’intérieur, c’est panique à bord.

Le vrai problème, ce n’est pas l’enfant. C’est nous, avec nos peurs.

On voudrait lui éviter le stress, alors on lui cache le nôtre.
On voudrait lui épargner l’incertitude, alors on fait comme si tout était limpide.
On veut qu’il accepte le changement, alors on ne lui montre que le bon côté.

Mais un enfant n’a pas besoin qu’on fasse semblant.

Parce qu’un enfant ne se sent pas en sécurité dans une maison ou une ville.
Il se sent en sécurité dans une relation où il sent qu’il peut faire confiance.

Alors, on fait quoi ?

On arrête d’essayer de lui vendre un monde parfait.
On arrête de tout garder pour soi de peur de l’inquiéter.
Et on choisit plutôt d’être authentique.

Ça veut dire quoi ?

Lui dire que ce changement nous questionne aussi, mais qu’on sait pourquoi on le fait.
Lui partager nos doutes, mais aussi nos certitudes.
Ne pas lui imposer une fausse vision positive, mais l’accompagner à voir le changement avec nous.

Parce qu’un enfant n’a pas besoin d’un parent qui fait semblant d’être sûr de lui.
Il a juste besoin d’un parent qui parle avec le cœur, qui assume ses choix et qui l’embarque avec lui.

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