Ça veut dire que je ne suis pas importante, n’est-ce pas ?

Louise est venue me voir avec un poids sur le cœur. Elle m’a raconté qu’à l’école, elle avait des amies qu’elle adorait. Elles jouaient ensemble, partageaient des goûters et participaient à des activités. Cependant, il arrivait que Louise ne puisse pas se joindre à elles à cause d’un rendez-vous chez le dentiste, d’un cours de piano ou d’autres empêchements.
À chaque fois, ses amies poursuivaient leurs activités sans elle. Lorsque Louise revenait, elle entendait leurs histoires ou voyait leurs dessins, et quelque chose se serrait dans son cœur. Elle m’a dit : « Ça veut dire que je ne suis pas importante, n’est-ce pas ? Elles continuent sans moi comme si je n’existais pas. »

Nous avons longuement discuté de ce qu’elle ressentait. Louise attachait une grande valeur à la présence et au partage. En revanche, pour ses amies, l’essentiel était de s’amuser et de vivre l’instant, peu importe qui était là.

Je lui ai posé une question clé :
« Louise, penses-tu vraiment que cela signifie qu’elles ne t’aiment pas ? »
Elle a réfléchi, puis a finalement dit : « Non… mais parfois, j’aimerais qu’elles m’attendent. »

Nous avons travaillé ensemble sur cette notion. Je lui ai appris à adopter un autre regard sur la situation : accepter que chacun a des besoins différents, et même si ces besoins ne se rejoignent pas toujours, cela n’enlève rien à notre valeur.
 

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