Appelez Isabelle :

On nous dit qu’il faut vivre plus longtemps et en meilleure santé. Comme si vieillir, et même mourir, était un problème à résoudre. Comme si chaque symptôme devait être combattu. Mais pourquoi chercher à tout maîtriser, plutôt que simplement écouter notre corps et le laisser suivre son cours ?
Un mal de dos, une fatigue, une douleur… Ce ne sont pas des erreurs à corriger, mais des messages. Commençons donc par les écouter avant de les soigner. Au lieu de voir notre corps comme une machine à optimiser, regardons-le comme un compagnon qui évolue, s’exprime et, un jour, s’éteindra naturellement ?
Bien sûr, certains diront : “Je veux profiter de mes petits-enfants, voyager, faire ce que je n’ai pas pu faire pendant ma vie active.” Et c’est légitime ! Profiter de la vie est essentiel. Mais est-ce que cette quête incessante du plus, de toujours plus longtemps, ne nous enlève pas des moments précieux dans le présent ? C’est normal d’entretenir son corps et l’aider à durer. C’est même recommandé ! Mais à quel moment, cela devient excessif ? A quel moment cela nous prive-t-il des moments de vie qui comptent vraiment ?
Peut-être que le vrai progrès, ce n’est pas de lutter contre la mort, mais d’être en paix avec notre corps, ses limites et son cycle naturel.